lundi 31 mars
Je pense à l'internaute venu du fond du cyberespace et qui débarque sur cette page html où je n'ai strictement rien à dire aujourd'hui. C'est assez fort comme rencontre, non ?
mardi 1 avril
Un historien disait que, vus par nous, les Egyptiens de l'antiquités semblaient atteints de psychose collective. Vus par nous, mais il n'y a aucune raison de croire que ce n'est pas eux qui ont raison, et nous qui nous plantons. Il n'y a aucune raison pour ne pas penser que l'occident s'est planté de direction dès le départ, pour ensuite s'enfoncer dans l'erreur en dépit de nombreux signes contradictoires. Voir se casser la gueule une civilisation en laquelle on n'adhère pas n'est même pas un spectacle réjouissant. En même temps, cela peut ouvrir une sorte de lucarne, un petite lueur d'espoir, à un moment où tout paraissait définitivement joué.
mercredi 2 avril
Besoin de choses légères, futiles. Si le GFIV était basé à Paris, on nous verrait traîner le soir pour échapper aux infos.
jeudi 3 avril
Au travail, les conflits internes semblent relégués au second plan. A cette forme de solidarité dans l'inquiétude, je crois que je préfère les petites mesquineries d'avant.
vendredi 4 avril
Compte tenu de ma compréhension des groupes humains, et plus particulièrement de celui constitué par mes collègues, je dois avouer que ce qui précède n'a aucune valeur scientifique. En effet, et cela m'a toujours surpris, un groupe humain relativement organisé peut très bien se comporter de manière amicale au moment précis où il prépare une embuscade, voire une action d'éclat (le sourire-leurre étant destiné à faire baisser la méfiance et éventuellement à lever individuellement la responsabilité collective). On aura compris que je m'intéresse peu au fonctionnement des groupes.
samedi 5 avril
Photo prise par la fenêtre de mon bureau vers sept/huit heures du matin. Vous ne trouvez pas que cela peut faire penser à la peinture chinoise ?
dimanche 6 avril
Pat est en train d'écouter un truc de ouf : un bootleg des stones avec des versions instrumentales tirées des sessions Between the buttons. J'aime bien, c'est ça le pire.
lundi 7 avril
I feel sick this morning. Gonna see the doctor. Rien de grave, je vous rassure. Mais suffisant pour justifier un arrêt.
mardi 8 avril
Je tiens Martin Amis pour l'un des plus grands écrivains vivants (avec Philip Roth). Pour commencer, je vous conseille Réussir. Deux demi-frères : un loser et un winner. C'est imparable, du grand art, et très jouissif. Si vous aimez ce ton, ce regard (la lucidité sans le cynisme, le fatalisme sans la complaisance), alors vous pourrez embrayer sur L'Information (son chef-d 'oeuvre).
mercredi 9 avril
Si l'on veut comprendre le GFIV, il suffit de savoir ceci : nous ne supportons pas d'avoir à rendre des comptes.
jeudi 10 avril
Le cybercomix est assez envahissant en terme d'espace sur le serveur du GFIV. Et comme Pat n'a pas l'air parti pour s'arrêter, c'est le grand ménage de printemps. C'est incroyable ce qu'on peut retrouver dans les coins. Et c'est si agréable de faire le vide, que parfois il faut se retenir pour ne pas tout bazarder et repartir à zéro.
vendredi 11 avril
J'ai acheté le Monde en prenant le train, avec le sentiment de faire mon devoir. Finalement, je n'ai lu que le supplément livre.
samedi 12 avril
Je ne vous parlerai pas de ce qui se passe dans le jardin (fleurs, papillons, birds...) parce que it's just TOO MUCH.
dimanche 13 avril
Allez zou ! Vacances ! See you later, happy lecteur.
lundi 21 avril
Reprise en douceur. Rien de tel qu'une citation. Ecoutons un nouvel abonné :
...parce que j'en ai marre des blogs de merde, et que le journal est une bonne alternative. et tant que l'on y trouve du burroughs et du dylan...
merci a jane et au gfiv pour leur mise en page sans effort: ca fait du bien!
a dimanchemardi 22 avril
Plus que jamais, s'occuper des petites choses, celles sur lesquelles on peut agir (vous savez, la petite liste à faire). Pendant ce temps-là, on ne s'angoisse pas trop sur les divers films catastrophe en cours aux quatre coins de la planète.
mercredi 23 avril
La patience des arbres, l'ivresse des oiseaux, la légèreté du papillon : l'observation de la nature est une bonne école. Avant, j'avais l'habitude de m'installer sur la terrasse qui surplombe le jardin.. Maintenant, je descends au coeur de l'action, au milieu du théâtre de verdure - actuellement secoué de frénésies printanières. J'emmène un livre (poésie chinoise, Stendhal, peu importe : comme la canne du pêcheur, la lecture n'est qu'un prétexte).
jeudi 24 avril
Ben alors ? Il est où le GFIV en tant que groupuscule radical qui devait allumer le guérilla dans le web alternatif ? C'est promis, Joe, on va s'y remettre un de ces jours. Oui oui...
vendredi 25 avril
Arrivée de la période où il est question chaque matin de se remettre au travail, sans jamais tenir parole.
samedi 26 avril
Il y a quelque chose de pénible à lire les blogs. Je veux dire, c'est très bien pour celui ou celle qui le fait et ses proches. Cela peut même donner une raison de vivre à certains (pourquoi pas ?). Mais lorsque l'on se trouve dans la situation du type qui a fouillé dans un tiroir et est tombé sur un journal intime, la lecture n'est pas très agréable. Je remets le cahier marqué "mon journal" au fond du tiroir et je m'arrange pour ne plus avoir à le rouvrir.
dimanche 27 avril
Je suivais l'évolution de l'épidémie, l'après-guerre, la réforme des retraites. Rarement j'avais été aussi au fait des évènements faisant l'actualité, des débats et des opinions.Et depuis quelques jours, sans même m'en rendre compte, j'ai complètement décroché.