lundi 31 mai

Je suis d'accord avec ceux qui pensent que si Hopper n'avait pas eu d'autres activités, il serait aujourd'hui considéré comme un "grand photographe" (de la pointure d'un Stephen Shore). Easy Rider est plus un tube générationnel qu'une oeuvre importante. Par contre, Hot Spot, qui revisite le film noir façon comic book, mériterait d'être réévalué. On nous dit par ailleurs qu'il pouvait se comporter comme un sale con et c'est probablement exact.
mardi 1 juin
Dennis Hopper n'est pas passé à Villefranche-sur-Mer en 71. S'il l'avait fait, il se serait trouvé dans son élément. Ceci est une tentative de transition pour reprendre (et finir) la revue interrompue du dernier Stones. On commence à y voir un peu plus clair sur la démarche du père Jagger et sur le produit qu'il nous livre. Bizarrement, notre milliardaire ne peut se contenter de gérer le patrimoine. Il lui faut aussi être un "créateur", le luxe suprême. D'où ce mélange osé de vintage et de contemporain qui peut dérouter au début, surtout en l'absence d'informations précises sur les musiciens, les sources originales et les overdubs. On peut le prendre comme l'album du come back que les Stones auraient fait après avoir disparu pendant 38 ans. (image : Robert Frank)
mercredi 2 juin
"Time is a jet plane". Sur le lieu de travail, un type retord et très doué pour les coups tordus va dégager le terrain dans les jours qui viennent. J'avais attendu ce moment mais maintenant qu'on y est, je me dis juste : "Déjà ?". Le passage du temps, ouais, c'est un peu le thème de cette période. Guy Debord a écrit de belles choses sur le sujet. Mais je ne tiens pas à plomber l'ambiance avec le blues du temps qui passe. C'est promis, à partir de demain, on parle d'autre chose.
jeudi 3 juin
Image trouvée .
Bon, maintenant j'apprends que mon pire ennemi, un petit chef psychotique, va partir exercer ailleurs. Si on retire tous les méchants, le film ne risque-t-il pas de devenir ennuyeux comme un Jarnusch ?
Non, je rigole. J'ai bien aimé Broken Flowers, finalement. Même si sur le coup j'ai pu ressentir une forme d'ennui, c'était un ennui agréable. Jim Jarnusch est un cinéaste taoïste.
Ah oui, et puis aussi, je voulais voir Chomsky à la télé mais l'écran est devenu tout bleu juste au moment où le présentateur l'annonçait. J'ai dû rater la programmation. Il parait qu'on peut voir l'émission sur le site de la chaîne.
Karachi ? Non, vraiment. Ce nom ne m'évoque rien.
vendredi 4 juin
 
Un événement en soi : de la pensée à la télévision.
Et puis pour ceux qui commencent à se sentir oppressés par la french idéologie nationale, j'ai ça.
samedi 5 juin
Quelques titres avant d'aller arroser. I'm Not Signifying, que j'aime beaucoup, a l'air relativement vintage (ou alors le chant est super bien imité). Following The River, grosse ballade jaggerienne assez agréable mais sans plus, fait plutôt penser à Goat's Head Soup. L'instrumental est super. On dirait une musique pour un film de voiture des années 70. Bon, j'y vais. Ah oui au fait, c'est mon anniversaire.
dimanche 6 juin
 
lundi 7 juin
 
L'actu est chargée. Du coup, l'info est peut-être passée inaperçue. Alors voilà : jusqu'à aujourd'hui, nous aurions écouté Robert Johnson à une vitesse accélérée . Et maintenant, on nous annonce que nous allons pouvoir ralentir et redécouvrir les titres tels que le bluesman les a joués et enregistrés à l'époque. Énorme. D'après les samples qu'on peut écouter ici, ça a l'air encore plus beau. Mais on ne peut écarter l'hypothèse d'une manoeuvre destinée à relancer les ventes (comme pour le premier Doors revendu "at correct speed for the first time").
mardi 8 juin
 
On ressort Sur la route dans une version directement retranscrite à partie du mythique rouleau. J'ai longtemps eu des doutes au sujet de Kerouac. Un soir où le sujet était venu sur le tapis, un ami m'a passé Visions de Cody qui venait juste de sortir chez Bourgois dans une excellente traduction. Il m'a dit : "Lis ça et tu verras que c'est un grand écrivain". Il avait raison. Ce livre est un portrait du jeune Neil Cassady. Les descriptions du gamin débordant d'énergie descendant la rue animée de Denver pour aller jouer au billard, se saouler, emballer des filles dans des voitures volées, sont restées gravées dans mon esprit.
mercredi 9 juin
J'évite autant que possible de mentionner les événements liés à l'actualité (sauf lorsqu'ils me touchent particulièrement) parce que le temps défile si vite qu'une semaine après, lorsqu'on relit, on doit faire un effort de mémoire pour resituer. La vitesse est justement l'un des sujets de réflexion de Paul Virilio. Il y a eu les sociétés du temps relatif (le cheval, le bateau, le train, la voiture, l'avion). Et maintenant, nous avons basculé dans la "vitesse absolue" des ondes électromagnétiques, le "temps réel" du cybermonde, que Virilio, en urbaniste, se représente comme une ville virtuelle, une "métacité" non urbanisée, un "hypercentre" dont la localisation est partout et nulle part.
jeudi 10 juin
En général je goûte peu les films de guerre, mais là je viens d'en voir deux vraiment très bons : Amère victoire (Nicholas Ray) et Le vent de lève (Ken Loach).
Cybermonde (suite). Virilio relie directement le développement de la ville virtuelle et l'abandon grandissant de vastes zones d'habitation ne présentant aucun enjeu (les banlieues). Mais ce n'est qu'un aspect des dégats provoqués par le développement des technologies de l'information. Le risque ultime que court la "métacité" où nous nous trouvons en ce moment, c'est la panne totale, le crash intégral qui toucherait tout le monde, partout, en même temps.
vendredi 11 juin
Titre : "Le salon de coiffure masculine ne marche pas très fort". La photo a été prise dans un quartier de Paris où j'ai habité à une époque reculée. Le décor n'a pas beaucoup changé mais ce qui a été ajouté récemment est d'une grande laideur, comme cet horodateur ou le design du scooter.
Laideur toujours : le Palais de Tokyo et le Musée d'art moderne de la Ville de Paris se sont associés pour réaliser une exposition que je n'ai pas du tout envie de voir. Je donne quand même le lien car les textes des légendes sont très drôles.
samedi 12 juin
C'est promis, plus un mot sur la villa de Keith et tout le reste (même si j'ai vu le docu hier sur la 5 et qu'il y a une interview de Tarlé en images ici). Terminé. Il est temps d'en finir avec le mythe qui sert principalement à faire rentrer des sous. "Dream is over" comme disait l'autre, et depuis longtemps. Face reality now. Boutin, Bachelot, foot, austérité. Quelqu'un a encore envie de rêver ?
dimanche 13 juin
 
lundi 14 juin
 
Allez ! Un petit coup de Buddy Holly pour se donner du courage avant d'affronter la semaine qu'on appelle, là où je dois me rendre pour toucher un salaire, "de tous les dangers".
mardi 15 juin
Vu Marie Antoinette (Sofia Coppola). Plans soignés, belles images appétissantes comme des pâtisseries. Pas tenu jusqu'au bout.
Vu Que la bête meure (Claude Chabrol). Un de ses meilleurs films avec Jean Yanne génial en immonde salopard.
mercredi 16 juin
Vu Will Hunting (Gus Van Sant). Très bien.
L'excellent webzine Non de non ! publie les portraits d'anarchistes de Bill.
jeudi 17 juin
Buddy Holly m'accompagne le long du tunnel qui débouchera prochainement sur les vacances. Comme on dit sur Facebook : j'aime.
En grève le 24.
vendredi 18 juin
Repos.
samedi 19 juin
"Quand Gourcuff aperçoit le milieu de terrain du Bayern Munich, l'image est saisissante: il évite de croiser son regard frondeur et se colle un peu plus à la barrière pour le laisser passer comme le premier de la classe fait place au caïd du collège par peur de prendre une baffe derrière la tête."
Yark ! Yark ! Le foot se met à devenir très amusant.
dimanche 20 juin
 
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