lundi 5 janvier

Presque une tradition : les premiers mots-clé de l'année...

1 3 18.75% comix
2 3 18.75% comix adulte
3 1 6.25% a quelle hauteur par rapport au niveau de la mer est situee not
4 1 6.25% comixxx
5 1 6.25% gfiv
6 1 6.25% homo sucker
7 1 6.25% lartigue photos
8 1 6.25% le centralisme fasciste n’a jamais réussi à faire ce qu’a
9 1 6.25% mauvaise -
10 1 6.25% mort de l'art
11 1 6.25% photos de marilyne monroe avec célulite
12 1 6.25% satanik revue

(image : One + One)

mardi 6 janvier

"Le barman prépara longuement les cocktails dans un gros shaker en argent, bercé par une lente syncope intérieure. Quand Reef arriva avec les verres, la tablée était plongée dans une discussion sur la théorie anarchiste." Contre-jour, p. 423

mercredi 7 janvier

Fini de rêvasser en écoutant Bill Evans et en pensant à Robert Walser. Il n'y a pas moyen d'y échapper. Ce matin : retour à la "réalité commune, sensible, palpable" en situation climatique extrême. Bien que brutale, l'expérience porte en elle une forme de plénitude - si l'on en croit le philosophe Clément Rosset.

jeudi 8 janvier

J'ai une version live de Milestones très différente de la version studio. Miles Davis se lâche complètement (ce qui n'est pas son genre habituel), comme s'il voulait dire à Coltrane "Tu vois, mec ? Ton déluge de notes, j'en fais autant". Quand vient le tour de Coltrane, ce n'est pas du tout la surenchère dans le free discordant à quoi on aurait pu s'attendre. Coltrane est déjà ailleurs. Il part dans une incantation hypnotique qui a dû en souffler plus d'un.

vendredi 9 janvier

Le winter blues est à l'âme ce que l'hibernation est au corps.

samedi 10 janvier

Ce matin, dentiste, salle d'attente, lecture de quelques pages de Louis Scutenaire. "Pour tuer à coup sûr ses goûts, ses habitudes, ses amours, il convient de s'être mal connu." ( Mes inscriptions 1943-1944, Allia)

dimanche 11 janvier

 

Mort de William Devereux Zantzinger, l'homme qui tua la pauvre Hattie Caroll à coups de canne.

lundi 12 janvier

Celui-là, je l'ai découvert au format CD à une époque où je hantais encore les allées des rayons Pop-rock. Je connais par coeur chaque sonorité de la voix et de l'accompagnement, chaque chanson est imprégnée au fond (je ne sais pas trop où) : c'est ce qu'on appelle un "disque de chevet". J'ai écouté ses autres disques mais Live in concert reste mon préféré. Tim Hardin y passe en revue les meilleures chansons de ses premiers albums. L'accompagnement dépouillé met en valeur la voix qui semble réinventer les mélodies à chaque instant. Parfaitement adapté au winter blues.

mardi 13 janvier

Des événements imprévus (deux, en fait) vont peut-être pimenter la monotonie de mon monde du travail. L' attention pourrait se trouver sollicitée plus que d' ordinaire. Je crains un déséquilibre en faveur du "collectif" et je m' organise en conséquence.

mercredi 14 janvier

Revoir ceux qu'on a croisés dans sa vie depuis l'école pour savoir ce qu'ils ont fait, ce qu'il sont devenus. Il y a des sites qui prospèrent sur cette idée qui a déjà traversé tout le monde. Je ne crois pas que ce soit une très bonne idée à réaliser. La notion de "possible" risque d'en prendre un sacré coup.

jeudi 15 janvier

Je n'ai pas envie de me culpabiliser pour le temps passé à ne "rien faire" (selon les critères d'activité de l'idéologie dominante). Pour pouvoir glander, il a quand même fallu que j'achète un lit, un ordinateur, quelques bouquins, etc. J'ai fais mon devoir de consommateur. Alors maintenant, laissez-moi paresser et rêver.

vendredi 16 janvier

L'accélération du temps me donne le vertige. Il doit bien y avoir un moyen de freiner un peu tout ça. Débrancher les écrans ? Faire plus souvent la sieste ? Pratiquer la méditation ?

samedi 17 janvier

(source)

Fin d'une semaine décalée pour cause de grève. Je préfère encore la poésie discrète de la routine aliénée

dimanche 18 janvier

.«Qu'est-ce qu'ils ont fait du ciel ? La lumière verdâtre pèse des tonnes.» Jean-Pierre Martinet

lundi 19 janvier

Grâce à cette collection, nous avons pu lire quelques Burroughs restés longtemps introuvables. Les derniers mots de Dutch Schultz est un drôle de bouquin qui frappe le lecteur à la manière d'un rêve. Le texte se présente comme un découpage de film, avec une façon violente de trancher les actions décrites (montage cut) qui s'accorde parfaitement au sujet : l'ascension et la chute d'un gangster des années trente.

Cadeau : une belle page d'un beau blog, avec une belle citation de Jim Jarnusch

mardi 20 janvier

"In the creative act, the artist goes from intention to realization through a chain of totally subjective reactions." Marcel Duchamp

mercredi 21 janvier

Vu Snack Eyes (Brian de Palma). La scène d'ouverure est un époustouflant plan-séquence qui se termine par le meurtre d'un homme politique. Ce sont ces images qu'il fallait conjurer - notamment lors des passages à pied, hors de la limousine blindée. C'est fait.

jeudi 22 janvier

Au programme aujourd'hui, selon le yi-king, une rencontre avec un vieux démon venu se venger d'une offense subie autrefois. J'ai justement dans mon agenda un rendez-vous réjouissant avec un "homme en gris".

vendredi 23 janvier

Entre lui et le monde, l'homme en gris installe son ordinateur portable. De temps en temps, il plonge dedans avec un rictus inquiétant. Lorsqu'il croise votre regard, vous ne ressentez rien. Ce vide glacial laisse une légère trace désagréable après le départ de l'homme en gris.

samedi 24 janvier

J'ai besoin de me changer les idées. J'ai conservé la capacité d'éliminer de mon champ de conscience les éléments qui me déplaisent. Il s'agit d'une activité cognitive intensive de réorganisation des représentations. Les effets collatéraux en terme de socialisation sont difficiles à anticiper. Quelques dégats semblent inévitables.

dimanche 25 janvier

 


next

 

Index-1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13

__________GFIV.net____________