Bon, ce n'est pas de la culture au sens où l'entend le ministère mais c'est justement pour ça qu'on ne s'en lasse pas. Le jour où Madame la Ministre déclarera avec sa voix du seizième qu'elle adooore les couvertures mises en ligne par Losfeld, c'en sera fini de la magie et du charme. Alors profitez-en et mettez-vous en plein les yeux avec ce nouveau blog consacré aux spanish book covers. "Pin ups, flingues, zombies, detectives, squelettes et autres justiciers ou truands masqués réunis pour une orgie iconographique".

mardi 2 juin

Je viens de tomber par hasard sur les bonus tracks des cinq premiers albums d'Elvis Costello chez Rhino. Miam miam !

La citation du jour : "Le droit à la vie privée et à la confidentialité est une liberté fondamentale" Silvio Berlusconi (politicien)

mercredi 3 juin

Nous serions totalement incapables de récapituler les actions du GFIV. Quand on me parle de choses que nous avons réalisées dans le passé, je me sens bizarre. Je me dis "Tiens ? Il reste des traces ?", et ce n'est pas un constat très agréable. Avec Internet, fort heureusement, le risque est limité. Comme dit Troudair, "le web, c'est le présent. On y commente rarement les archives."

jeudi 4 juin

J'aurais des tonnes de bonnes raisons pour choisir de m'abstenir d'écrire.

vendredi 5 juin

Rien que pour une phrase toute simple comme celle d'hier, je dois passer par quatre ou cinq versions. Ce n'est pas fastidieux. En fait, j'aime bien effectuer ces réglages. Il s'agit d'une activité qui m'aide, même si je ne m'explique pas clairement pourquoi, à supporter la broyeuse.

samedi 6 juin

(source)

Martine cover generator , un site dont j'avais conservé un bon souvenir, est aujourd'hui fermé. Dommage, c'était très drôle.

"Dans les espaces de calme ouverts par la lecture soutenue et sans distraction d’un livre, ou d’ailleurs par n’importe quel autre acte de contemplation, nous faisons nos propres associations, construisons nos propres inférences et analogies, nourrissons nos propres idées." L'usage des nouvelles technologies modifie nos modes de pensée. Si vous parvenez à lire ce texte du début à la fin sans sauter de lignes et sans vous demander si vous avez reçu des mails, alors votre cerveau n'a pas encore complètement muté.

dimanche 7 juin

 

lundi 8 juin

Il a plu abondamment. Je me détends. Ce soir, je ne m'endormirai pas en regardant passer cette pensée désagréable : "Tu as encore oublié d'arroser les tomates!".

mardi 9 juin

Je n'étais pas si loin des grandes questions dont s'occupent les gens sérieux et responsables qui nous représentent, avec mes histoires d'arrosage. Ceci dit, je ne peux pas saquer le mot "écologie". Pour désigner un rapport qui ne soit pas basé exclusivement sur la domination rationnelle de la nature, je préfère des mots comme "jardinage" ou "poésie".

Les disques de vieux qu'on écoute en ce moment au basement :

- Elvis Costello, Secret, Profane & Sugarcane

- The Velvet Underground, Ultra Rare Trax vol. 1-4 (bootleg)

- Neil Young, Archives vol. 1

mercredi 10 juin

 

"Suppose que, voyant une étendue de campagne comme cette délicieuse vallée que nous voyons en-dessous de nous, tu devrais, pour jouir de la perspective, exiger la propriété ou la possession de la contrée." Shaftesbury (1671-1712) oppose clairement le désir de s'approprier et de maîtriser au désintéressement de la contemplation esthétique.

jeudi 11 juin

Back to Villa Nellcôte en 1971, grâce à ce blog au titre stonien et avec plein de clichés de Dominique Tarlé à l'intérieur. Toujours sur le même sujet, je viens juste de découvrir les disques rayés de François Gorin. J'avais aimé son livre, sobrement intitulé Sur le rock. Son blog est un régal de bon goût, élégamment écrit. A noter un petit débat Stones/Beatles à l'ancienne dans les commentaires de ce post. Ici, au GFIV, nous sommes définitivement Stones et donc de mauvaise foi vis-à-vis des Beatles. Pour être honnête, j'apprécie un disque : Revolver où ils sont parvenus à un équilibre parfait, hélas éphémère (les pilules du Docteur Robert ?).

vendredi 12 juin

 

Vu un docu sur Boris Vian. C'est assez émouvant de revoir Boris Vian et sa trompinette, de repenser à lui. D'abord parce qu'on l'avait un peu oublié. Souvenirs de lectures de jeunesse, quand on se repassait et dévorait tout ce qui était publié à l'époque en 10/18, les romans, les nouvelles, les poèmes, les chansons. A un moment, sa femme dit qu'il était en avance. C'est beau, mais c'est triste, le destin de ceux qui, comme Boris Vian, sont en avance sur leur temps. Les succès posthumes sont de maigres consolations en comparaisons de l'insuccès (Gallimard refusant L'arrache-coeur), des incompréhensions (le scandale de J'irai cracher sur vos tombes), des agressions (les paras chahutant dans la salle pendant que Boris chantait Le Déserteur). En même temps, le fait est là : cinquante ans après sa mort, Boris Vian est complètement contemporain.

samedi 13 juin

Je n'ai pas relu Vian récemment et, à vrai dire, je n'ai pas trop envie de me replonger dans l'un de ses romans. Par contre, j'ai conservé un souvenir très fort de ses nouvelles (Le loup-garou, Les fourmis). Je me souviens particulièrement de l'une d'entre elles où il décrit une soirée vue de la scène par un musicien de jazz. C'est écrit dans le style des romans noirs américains, que Vian connaissait bien (il en avait traduit pour la Série Noire). Je vais fouiller dans la bibliothèque et essayer de retrouver ce texte.(image envoyée par René )

dimanche 14 juin

 

lundi 15 juin

En écoute, une excellente compilation non officielle de raretés (prises alternatives et sessions pour la Beeb) du génial Syd Barrett. (Made in Germany, vive l'Europe et la liberté)

En cherchant une image, j'ai trouvé ce témoignage intitulé I know how Syd Barrett lived.

mardi 16 juin

Le Journal volubile d'Enrique Vila-Matas a tout pour devenir un livre culte ici au basement du GFIV. L'auteur de Bartleby & cie y revient sur quelques thèmes littéraires qui nous sont chers : le désir de n'être personne (Soares/Pessoa), la littérature comme seule réalité (Borges), l'inclination à "ne pas faire" (Melville).

mercredi 17 juin

Message à tous les "Mulholland Drive" addicts : ici, un post consacré à l'un des ingrédients sucrés du puzzle lynchien, la pop blonde...

jeudi 18 juin

Vu Coup de feu dans la Sierra (Peckinpah, 62). Presqu'un film de jeunesse (son deuxième) et pourtant, déjà un classique impeccable.

Pendant ce temps, le Spectacle continue (ici et là). Il doit bien exister un proverbe chinois disant que c'est lorsque l'ennemi semble assuré de sa victoire qu'il est le plus vulnérable - ou un truc dans le genre.

vendredi 19 juin

Vian again, sur Arte. Un excellent docu avec le jazz comme fil conducteur. Vian fut non seulement musicien, mais aussi producteur, organisateur de concerts, critique à Jazz Hot, ami de Miles Davis, directeur du label Fontana. Le docu vient rappeler tout ça et d'autres choses. On comprend mieux ce type élégant et attachant pour qui le jazz était "la vie telle qu'elle devrait être".

samedi 20 juin

La photo d'hier est intéressante pour ce qu'elle nous montre de l'élégance. Matez les deux blacks sur la photo. Même dans cette situation délicate, après un passage à tabac, sous la surveillance d'un flic borné et brutal, ils ont toujours la classe et parviennent à conserver leur cool. Ce sont des princes - indépendamment de la musique qu'il jouaient au même moment dans les clubs de jazz.

dimanche 21 juin

 

next