lundi 14 septembre

Si on oubliait momentanément les misérables zombies médiatiques pour rendre hommage à un ange venu sur terre afin de veiller sur les jazzmen ? Gloire à la baronne Pannonica de Koenigswarter au plus haut des cieux.

mardi 15 septembre

Des nouvelles pas très bonnes de Mick Taylor (via Guy Mercier). Et aussi un témoignage de première bourre sur la déliquescence des Rolling Stones au début des seventies, lorsque l'enflure des egos et l'omniprésence de la dope obligèrent le guitariste aux doigts d'or à quitter le cirque. Jagger, Richards, bande d'escrocs ! Versez-lui ses royalties pour les six albums !

mercredi 16 septembre

J'ai présenté Joan Didion comme une new yorkaise. Ce n'est pas exact. Dans un texte beau et poignant (le meilleur de ce recueil), Joan décrit ses rapports compliqués avec New York. Elle raconte son arrivée, les premières impressions en venant de l'aéroport, puis les années euphoriques branchées sur l'énergie de la ville qui ne dort jamais, et enfin la dégringolade et la chute dans la dépression dont elle ne sortira qu'en fuyant la côte Est pour la Californie. Car c'est là qu'elle est née, à Sacramento précisément. Et dans un autre texte de toute beauté, Joan Didion entreprend, à partir de ses souvenirs d'enfance, de faire saisir au lecteur ce que représente pour elle la Californie. Ces chroniques sensibles et stylées sont recommandées par la maison.

jeudi 17 septembre

"The winner takes all". Pour mieux appréhender l'horreur du capitalisme planétaire, lire l'entretien des Inrocks avec Daniel Cohen.

Mick Taylor (suite) : démenti du manager du guitariste dans le NME. On est heureux d'apprendre que l'article cité avait noirci le tableau en faisant le portrait d'un clodo à la ramasse, abandonné par les milliardaires du rock. Les gagnants ramassent tout le fric, certes, mais ils peuvent néanmoins se montrer humains en certaines situations.

vendredi 18 septembre

"La première fois que j'ai vu New York, j'avais vingt ans, et c'était l'été, et je suis descendue du DC-7 dans le vieux terminal temporaire d'Idlewild vêtue d'une robe neuve qui paraissait très chic à Sacramento mais l'était déjà beaucoup moins ici, même dans le vieux terminal temporaire d'Idlewild, et l'air chaud sentait le moisi, et une sorte d'instinct, programmé par tous les films que j'avais vus et toutes les histoires que j'avais lues sur New York, me disait que les choses ne seraient jamais plus tout à fait les mêmes. En réalité, elles ne le furent jamais." Joan Didion

samedi 19 septembre

Mick Taylor (suite). L'argument selon lequel la version donnée par le NME est celle du manager est correct. Il n'y a aucune raison de douter de la sincérité du témoignage de Mick Taylor (s'il savait manipuler les médias, il aurait fait une autre carrière). En revanche, quelques détails sordides (comme la maison à l'abandon, l'électricité coupée) ont semble-t-il été ajoutés pour grossir le scoop - comme on doit apprendre à le faire dans les écoles de journalisme. Si c'est le cas, alors il s'agit d'une bonne nouvelle pour le guitariste.

La phrase de la semaine : "Internet ne peut pas être la seule zone de non-droit, la seule zone de non-morale de la société, la seule zone où aucune des valeurs habituelles qui permettent aux gens de vivre ensemble ne soit acceptée." (Henri Guaino, humoriste tendance Coppé/Hortefeux)

dimanche 20 septembre

 

lundi 21 septembre

 

L'art de la coolitude a son blog. En regardant ces photos, vous allez vous sentir mieux. On n'y trouve aucun membre du gouvernement. Rien que des flambeurs, des frimeurs bourrés de talents, cultivant une décontraction qu'on ne peut obtenir qu'après de longs exercices devant la glace, et parfois avec l'aide de substances interdites par ceux qui n'ont aucune chance d'entrer dans ce blog (il y a un seul homme politique, je vous laisse deviner lequel). Sinon, tous nos héros sont là, et aussi quelques héroïnes, pour ce rendez-vous de l'élégance et du style.

Cadeau : une galerie consacrée à Steeve McQueen, également surnommé the King of the Cool

mardi 22 septembre

L'exposition que le Centre Pompidou consacre à la photographie surréaliste commence demain. Elle porte un joli titre : La subversion des images. J'attends peu de l'accrochage en lui-même car je ne pense pas que les photographies gagnent à être suspendues à des cimaises (sauf pour les grands formats). En revanche, le catalogue devrait être une belle chose, agréable à feuilleter les jours de pluie.

Ci-dessus : Lee Miller par Man Ray, 1930

mercredi 23 septembre

Deux séries de photographies de Monica Vitti, ici, et aussi .

jeudi 24 septembre

Juste capable de regarder des images.

vendredi 25 septembre

Je parcours les informations et aucun titre ne me donne envie d'en savoir plus. Je sauve quand même le procès Clearstream, qui pourrait ménager quelques surprises. Si on le réduit à un duel entre deux hommes, je suis pour Villepin. Comme je n'ai par ailleurs aucune estime pour ce dernier, on mesure la faiblesse de mon intérêt pour cette sombre histoire.

Dernière minute : sur le site de Libération, une lecture de La patience de Mauricette par Lucien Suel

samedi 26 septembre

L'art de la coolitude (suite). Il convient de soigner ses références et de se choisir les bons modèles. Ce blog présente des valeurs sûres qui ont su s'imposer au-delà du temps et des modes passagères. Joe Strummer, Mick Jones, Paul Simonon, Keith Richards, Bo Diddley : l'essence du cool dans sa version rock n' roll. Ici, une leçon d'approfondissement avec les Clash. Et là, sur le plus beau blog du monde, une série consacrée au cool version jazz.

Le livre le plus cool pour cet hiver ? Sans hésitation la nouvelle édition des oeuvres complètes de Lautréamont.

dimanche 27 septembre

 

lundi 28 septembre

Tiqqun "ne critique pas la société pour la rendre meilleure", mais "propage partout le doute sur l'existence de celle-ci" (dernière parution)

Disque reposant du moment : le dernier Richard Hawley

Match du jour : Claude Allègre versus Nicolas Hulot. On choisit le gros à lunettes, plus rigolo et surtout beaucoup moins culpabilisant. De toute façon, nous ne saurons pas de notre vivant si l'un des deux avait raison. Alors autant ne pas s'en soucier.

mardi 29 septembre

« Si les Marx (brothers) sont anarchistes, c’est d’une façon si anarchique qu’aucune politique ne peut y retrouver ses petits. Le désordre qu’ils installent est d’un ordre si métaphysique qu’aucun message ne peut s’exprimer sans se faire foutre de sa gueule. C’est en ce sens que je les ai toujours considérés comme hautement subversifs, capables de subvertir l’idée même d’anarchie, ou plutôt de lui redonner son âme d’avant la politisation. " Marc-Edouard Nabe

Le Dr Orlof a eu la bonne idée de mettre en ligne le texte de Nabe, hommage appuyé aux frères Marx et tentative de définition par l'absurde (il n'y a pas d'autre moyen) de l'idée d'anarchie.

mercredi 30 septembre

 J'ai écouté des extraits du fameux Christmas record de Dylan. Il n'y a rien à sauver. Pourquoi ce disque pathétique, cette horreur sonore inaudible ? Difficile à dire. Peut-être le besoin de prendre tout le monde à contre pied, comme il l'a souvent fait. Toujours ce rapport tordu avec le public qui dure depuis quarante ans et qu'on avait eu le tort de croire normalisé avec l'âge. L'image est extraite d'une série photographique intitulée Death Drive qui propose de faire revivre les derniers instants avant le crash fatal de personnalités comme Marc Bolan, James Dean ou Jackson Pollock.

jeudi 1 octobre

Je n'ai pas vu passer le mois de septembre et je n'aime pas tellement que le temps file ainsi.

vendredi 2 octobre

"On ne commence pas par avoir quelque chose à écrire, puis à le faire. C'est le processus de l'écriture proprement dit qui permet à l'auteur de découvrir ce qu'il veut dire. " Enrique Vila-Matas

"Dans la vie, tout n’est qu’une question de chance : un matin vous tournez au coin de la rue et vous rencontrez la personne qui va gâcher les six prochaines années de votre vie. Si vous aviez été dans l’autre sens, vous auriez rencontré celle qui vous aurait rendu heureux. La seule chose que vous puissiez contrôler, c’est votre travail. Je n’ai pu contrôler que l’écriture. Et encore… " Philip Roth

samedi 3 octobre

Visite au musée du quai Branly, l'un des lieux les plus envoutants du Paris d'aujourd'hui, et qui aurait probablement enthousiasmé les surréalistes. A ce propos, j'ai acheté le Lautéamont avec les textes des commentateurs. J'en reparlerai. L'hiver dernier fut pynchonien, celui-ci sera ducassien.

dimanche 4 octobre

 

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