lundi 26 juin

On a beau savoir qu'on peut trouver des tonnes de vidéos musicales sur le net, cela ne me vient pas à l'idée d'aller chercher. C'est pourtant agréable, pendant un moment de détente, de pouvoir aller puiser chez un mec qui a fait les recherches pour vous (et selon des critères pas trop mauvais). Il y en a qui s'ennuient encore ? C'est le retour des New York Dolls !

mardi 27 juin

L'hypocrisie sociale est inévitable. Elle est également indispensable à notre survie. Sans elle, vous seriez à la merci des envieux, des arrivistes et des losers de toutes sortes. Sans l'hypocrisie sociale, qui contraint l'autre à feindre de se réjouir de vos joies ou de vos succès, la journée ressemblerait à une promenade sur un champ de bataille

mercredi 28 juin

Moins de travail, des temps morts à occuper, la proximité des vacances, les tenues estivales : c'est la période de l'année où les contacts se font plus faciles. Ceux avec qui vous n'aviez jusqu'ici que des relations distantes se laissent aller facilement à la confidence. Et surtout, on a enfin accès aux rumeurs et ragots qui agitent cette communauté humaine qu'on a côtoyée pendant tout l'hiver mais qui reste toujours aussi énigmatique.

jeudi 29 juin

L'autre jour, j'ai vu Nicole Kidman dans l'excellent Prête à tout de Gus Van Sant (1995). Elle y était jeune, resplendissante et vénéneuse. Et là, je suis tombée par hasard sur des photos récentes (le mariage). Je découvre qu'elle est devenue laide, mais d'une laideur intéressante. Une nouvelle carrière de méchante pourrait s'ouvrir à elle, si un réalisateur sentait le potentiel - et si elle acceptait le rôle, bien entendu.

vendredi 30 juin

J'ai beaucoup de choses à faire pendant l'été. Des choses qu'il faut faire bien., des choses importantes, pas des occupations de "loisir" (ceux qui n'ont que ça s'ennuient terriblement). Pour moi, les vacances, c'est le moment où les choses sérieuses commencent, à temps plein et sans risque d'interruption.

samedi 1 juillet

J'ai choisi la difficulté (pages bricolées à la main), frôlé la ringardise (quand le blog est devenu une obligation hype). Maintenant, je suis contente de n'avoir pas cédé à la mise en page formatée et aux google ads.

dimanche 2 juillet

 

Il n'est pas dans mes habitudes d'abandonner les lecteurs lorsque le summertime blues rode à la porte, mais je n'ai pas vraiment le choix. Je dois me dépolluer, passer par un sas de décontamination, oublier tout ce qui revient souvent ici comme une complainte. Et comme ce journal est irrémédiablement lié aux matins d'hiver, je dois faire une coupure. Je fixe une date pour le come back : le 14 juillet (facile à retenir). Be happy !

 

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Il y a trente ans, jour pour jour, les Ramones jouaient à Londres, devant les Pistols qui débutaient encore, les Clash et les Damned qui n’étaient pas encore montés sur scène, toute la future scène punk grouillante d’enthousiasme et d’envie d’en découdre.

Le 4 juillet 1976 est une date symbolique : bicentenaire de l’Indépendance américaine, c’est aussi le jour où les punks américains apportent aux Anglais leur spontanéité, leur électricité, leur sens du désordre. Trois accords, pas de solos interminables, des morceaux rapides comme l’éclair et qui s’enchaînent sans répit – s’il y a une journée, durant cette année 76, où le mouvement punk a réellement pris forme, où il est réellement né en tant que mouvement, c’est bien ce jour-là. Avant le concert des Ramones à la Roundhouse, les Sex Pistols et les quelques groupes qui s’étaient formés à leur suite avaient bien conscience que quelque chose était en train de se passer : après, ils savaient ce que c’était.

Le 4 juillet 2006, il fallait fêter d’une manière ou d’une autre cet anniversaire. One Chord Wonders est un blog qui prétend raconter humblement, au jour le jour, l’histoire du mouvement punk.

http://onechordwonders.blogspirit.com/

 

vendredi 14 juillet

Et me voilà, fidèle au poste. Pendant la coupe, j'étais pour l'Italie. Donc j'ai gagné. J'aurais vraiment aimé être là-bas, à Rome, me baigner dans les fontaines et m'éclater toute la nuit. Les Italiens savent faire la fête - c'est pas comme nos beaufs (demie-finale : 4 morts et des poussières). Mais la vérité, c'est que je n'en ai strictement rien à cirer. Ce qui m'a attristée, c'est ça.

You and I
You and I and dominoes
The day goes by...

samedi 15 juillet

Là, je donne juste un coup de main pour le scénario et les dialogues. C'est Bill qui se tape tout le travail, avec son porte-plume et son encre de chine. Je recycle des idées que Joe avait développées dans un mémoire inspiré par les sciences cognitives et la philosophie de l'esprit. Mais cela n'intérressait pas beaucoup de monde, alors on en a fait une BD d'aventures, une méta-fiction. Comme quoi le GFIV est un vrai collectif.

dimanche 16 juillet

 

Je suis de la vieille école. Le fait de pouvoir placer une petite vidéo dans ma page, par exemple, ça m'épate. Par contre, l'autre jour, en réparant mon imprimante, j'ai retrouvé un vieil emballage des années 90 où il était écrit : "Avec Epson, votre imagination ne connaitra plus de limite". C'était vraiment prendre les gens pour des cons.

lundi 17 juillet

Il aimait les fleurs

Il ne servait pas son prince.

Extrait d'un poème de Li Po en hommage à son maître vénéré qui vivait retiré dans la montagne et avait refusé un poste à la cour (genre premier ministre). Dédicacé aux princes d'aujourd'hui qui se piquent de poésie. Ce sera tout pour aujourd'hui.

mardi 18 juillet

Je sais pas pourquoi, hier j'ai pensé à Gébé - un de ceux qui nous ont aidé à traverser les seventies sans sombrer dans la lourdeur ambiante. Le mec à droite avec les gros sourcils, pour ceux qui ne situent pas, la Gazette lui a consacré un numéro. A part ça, j'ai relu quelques pages de L'an 01. C'est comme réécouter un disque qu'on connaissait par coeur mais qu'on avait oublié dans un coin. C'est toujours d'actualité. Et en plus, c'est très bien écrit. Je te salue, Gébé.

mercredi 19 juillet

"A l’instar d’autres diaristes, je n’écris pas pour savoir qui je suis, mais en quoi je suis en train de me transformer".

Enrique Vila-Matas

Il arrive que l'on s'égare dans le labyrinthe. Ceux qui bloquent l'issue que vous aviez empruntée vous rendent parfois un sacré service. Ils ne s'en doutent pas (eux ils se contentent d'éliminer la concurrence), mais ils sont un peu les agents du destin - pour parler comme Cocteau. Cette obstruction, qui vous force à puiser dans vos ressources, vous amène à découvrir d'autres voies, plus riches, plus joyeuses et qui ne dépendent plus de l'extérieur. Mais il ne faut surtout pas leur dire qu'ils y sont pour quelque chose. Keep cool.

jeudi 20 juillet

 

Tout est là : les chemises à poids et les sunglasses, les sourires extatiques et niais, la danse malhabile et sexuelle et bien sûr, le riff ultime (pas si facile à trouver : demandez à Lonesome Pat). Ô la beauté de l'image vintage et du bon vieux SOUFFLE d'avant le numérique.

vendredi 21 juillet

Comme je l'ai déjà dit, on est bien trop gentil avec les zombies. Ce n'est pas un service à leur rendre, de les laisser baigner dans l'autosatisfaction béate que procure la médiocrité partagée en groupe. Ceux qu'ils feignent d'admirer au nom de la bienséance culturelle seraient bien plus cruels avec eux, je le crains. Mais c'est les vacances, de l'air (et frais de préférence) !

samedi 22 juillet

"L’accélération de la violence dans la société est extraordinaire. On devrait dire : arrêtons-nous, et voyons où nous en sommes. Mais toutes les institutions vont contre ce mouvement de prise de conscience. Elles sont toutes des bastions de l’injustice." Edward Bond
Ce n'est pas que je sois indifférente aux souffrances des civils pris en otages et abattus comme des lapins, mais je ne comprends rien au Hamas, au Hezbollah et aux chiites (bien insister sur le i), alors je la ferme. Par contre, la saine colère d'Edward Bond, je ne sais pas pourquoi, ça me parle directement. Le truc fort, c'est que les honneurs et la reconnaissance ne l'ont pas calmé (on dirait même que c'est le contraire). De la rage pure sortie miraculeusement intacte de l'enfance, resservie calmement et avec de l'humour - comme il se doit lorsqu'on s'en prend aux zombies...

dimanche23 juillet

Décidément, l'ozone ne me réussit pas. Là, je dois me forcer pour ne pas penser au maire de bobocity qui fait dégager les SDF afin de préserver Paris Beach (qui a dit bitch ?). Un petit renvoi - blurp - et on passe à autre chose. Par exemple le texte de Guy Mercier (ou une certaine idée du rock n' roll comme expérience prérévolutonnaire, ici et maintenant). "... comme je lisais Extra, Best, Rock & Folk et j'étais abonné au NME, je me suis mis à lire Creem. Je ne crois pas connaitre un magazine qui fut aussi prêt de ce que moi je percevais alors en écoutant cette musique, pas connaitre un magazine qui en même temps transforme la scène tout en la documentant. Ce que je percevais c'est qu'on ne se sortirait de cette situation mortelle d'encadrement de la vie qu'en se conduisant de manière inacceptable et sauvagement baroque, que le seul moyen de renverser tout c'était en devenant ce qui s'appelera ensuite l'ennemi intérieur , être toujours l'ennemi mais surtout l'ennemi sans projet, jamais constructif: toujours repoussant et adorable, divagant et impoli, opposant et impertinent, jamais en place. Aussi dans Creem on voyait que cela passait par l'écriture elle-même lorsqu'elle est notre propre vie et plus théorie désincarnée." Oh yeah (c'est moi qui souligne) !

 

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