lundi 21juillet

Le Jane's Diary est passé en rythme "été" mais il ne s'arrêtera pas pour autant. Pas question d'abandonner les lecteurs qui ne sont pas actuellement sur les routes ou en résidence forcée au bord de la mer. Spécialement pour eux, j'ai dégoté une petite collection de couvrantes comme on les aime ici (sans alibi culturel et sans égard pour le bon goût bourgeois). Que demander de plus un 21 juillet ? Un peu de musique ? J'y ai pensé, j'ai essayé de mettre une chanson, mais j'ai des problèmes de connexion.

mardi 22 juillet

- Salut les gars. J'ai amené le projet de visuel pour votre prochain disque.

- Wow! Fuckin' good, s'exclama Keith.

Un moment historique saisi sur le vif par Ethan Russell : la découverte de la pochette de Let It Bleed lors d'une pause au bord de la piscine de Stephen Stills pendant la tournée US de 69.

mercredi 23 juillet

 

Quand je vois cette fraîcheur, cette joie spontanée, ce plaisir gratuit et contagieux, je me dis qu'on a peut-être perdu quelque chose d'essentiel avec la rationalisation numérique de l'entertainment. Ce n'est pas de la nostalgie, c'est un constat objectif. Il est vrai qu'avec l'âge, on est moins tenu d'être de son temps à tout prix. On prend ce qu'il y a à prendre (assez peu, honnêtement), et on ne se gêne pas pour aller se servir dans les époques passées.

jeudi 24 juillet

 

Petite ville au soleil, rue commerçante, ambiance plombée par l'ennui, autochtones maussades qui font penser aux rednecks dans Easy Rider. Rien de tel qu'une visite dans la province française. On est tellement content de rentrer au basement et d'y retrouver Wanda Jackson.

vendredi 25 juillet

Reçu le nouveau numéro de Recoins. La revue n'est pas facile à trouver. La meilleure façon de se la procurer est de la commander ou, mieux encore, de vous abonner. "Arts, Belles Lettres & Rock n' Roll", le sous-titre annonce clairement le programme. Il faut soutenir le travail de ces défricheurs qui nous parlent avec passion et talent d'écrivains, d'artistes et de musiciens que les médias mainstream ignorent généralement. Grâce à la revue Recoins, votre conversation sera brillante et originale. Vous augmenterez ainsi considérablement votre capital séduction (satisfait ou remboursé par le GFIV).

samedi 26 juillet

 

Pause...

dimanche 27 juillet

Résultats des matchs parisiens de l'été

Equipe SINE : 1, Equipe Val: 0

BADIOU : 1, ASSOULINE : 0

lundi 28 juillet

Revu I'm Not There. J'ai aimé et vibré comme la première fois que je l'ai vu en salle, alors que là c'était sur l'écran de mon portable et dans une version anglaise non sous-titrée. Ceci dit, il y a quand même une arnaque avec ce film. Le distributeur aurait dû faire poser un avertissement sur le DVD : Warning ! Réservé aux fans hard core. Je crois que les autres sont condamnés à rester sur le seuil. Je ne parle pas de ceux qui croient que Dylan est un hippie qui chantait contre la guerre au Vietnam mais de ceux qui peuvent être tentés parce qu'ils aiment bien certaines de ses chansons ou qu'ils reconnaissent "son importance dans l'histoire de la musique populaire américaine". En fait, avec ce film bourré de feeling et très expérimental, Todd Haynes a réussi à donner une forme cinématographique à ses rêves de fan. J'admets que ce qui peut être très émouvant lorsqu'on partage certains des rêves de l'auteur peut laisser totalement indifférent le cas échéant. C'est peut-être d'ailleurs la seule limite que je reconnaisse à ce film : il n'aide pas à faire comprendre aux non-fans le trip des Dylan freaks. Mais est-ce possible ?

mardi 29 juillet

Parvenu à ce stade de l'été, je commence à approcher mon idéal de désocialisation volontaire à la Thoreau. Il reste la musique, dans laquelle je me baigne avec délice, quelques informations en provenance de l'extérieur via Internet, la présence de plus en plus prégnante des arbres, des oiseaux, du ciel - qui ne forment plus ce tout artificiel et lointain que l'on regroupe habituellement derrière le concept de "nature". Pessoa, sous le pseudonyme de Caeiro, dit ça très bien. Je n'ai pas besoin de le lire en ce moment puisque c'est exactement ce que je ressens chaque jour (surtout lorsque le temps est chaud, orageux et lourd).

mercredi 30 juillet

Le feuilleton pathétique de l'été continue, mais aussi (et surtout) la série de conférences consacrées au très remarquable Thoreau sur France-Culture. Je suis en train d'écouter un bel hommage aux Indiens ("la sagesse des sauvages"). Recommandé - même si j'aurais quelques réserves à faire sur Onfray.

PS : l'"affaire Siné" continue de rebondir ici et. Idem pour Badiou. C'est confus, plein de contradictions et il faut l'avouer assez naze, mais nous avons les débats que nous méritons. Faut assumer.

jeudi 31 juillet

 

Je vais faire un tour. Retour samedi.

samedi 2 août

Il faudrait prendre le temps de mettre au clair la distinction entre arrivisme et ambition. Mais je ne suis absolument pas in the mood pour manipuler des concepts avec précision. Une autre fois, peut-être. Sinon, tout va bien et je raconterai peut-être mes aventures dans la big city écrasée par la chaleur.

dimanche 3 août

Feuilleton de l'été : "Le drame de l'affaire, c'est qu'elle nous oblige à lire du Philippe Val, ce que nous ne faisions jamais, du B.-H. Lévy, ce dont nous nous gardons, et maintenant, horrible à faire et déjà horrible à écrire, d'aller lire Alexandre Adler et Ivan Rioufol dans les colonnes du «Figaro». " Delfeil de Ton

 

lundi 4 août

Ce mur du musée d'Orsay est certainement l'un des endroits qui m'a procuré les plus intenses satisfactions esthétiques. Pourtant, il y a des jours où les chefs-d'œuvre vous laissent de glace, des jours où vous êtes plus attentif aux touristes, à la lumière sur les murs, à l'ambiance dans les salles et où les tableaux ne sortent pas de leur sommeil muséal.

mardi 5 août

Tag : "Les disques culte du GFIV"*

Quelques règles de base pour commencer. Pour pouvoir être élu DC-GFIV (disque culte du GFIV), il faut réunir plusieurs conditions :

- La copie vinyle d'origine doit figurer dans la discothèque du basement

- La photographie recadrée de la pochette authentifie la présence du disque

- Il s'agit obligatoirement d'un "vieux disque" qui gratte et qu'on peut difficilement écouter aujourd'hui

- La réévaluation se fait donc à partir de la réédition numérique, augmentée ou non de bonus tracks

Le premier à se voir décerner le label DC-GFIV™ est donc Le Chat Bleu du groupe Mink Deville. Bien sûr, il y a l'incontournable Cambretta, mais lui c'est un classique qu'on réécoute régulièrement (et un donc un autre tag). Alors que celui-là, écouté en boucle à sa sortie, on l'avait un peu oublié, on se demandait si on ne l'avait pas surestimé, si le son tenait le coup, etc. En fait, je l'apprécie encore mieux aujourd'hui. Dans l'"expanded version", il y a un deuxième CD qui propose des versions en public. Je ne ratais jamais Willy et son gang new-yorkais lorsqu'ils passaient à Paris (j'ai le souvenir de quelques concerts magiques). Le ton particulier des chansons qui sonnent comme des ballades fifties vient de la collaboration de Doc Pomus, qui a écrit This Magic Moment et Save The Last Dance For Me pour Ben E. King and the Drifters (message perso : c'est le mec dont je te parlais l'autre soir).

"Je n'aimais pas les Beatles, j'aimais John Lee Hooker, Muddy Waters, Howlin'Wolf, Lightnin' Hopkins, Blind Lemmon Jefferson... Que des musiciens noirs et morts." (Extrait d'un papier pas mal sur Willy)

mercredi 6 août

Vu A Touch of Zen (King Hu, 1969). La beauté graphique des images m'a causé un grand choc. Je n'ai pas tout compris et j'ai décroché par moments de l'histoire, mais j'ai adoré les moines dotés d'une force surhumaine qui dézinguent les membres de la police politique, la belle guerrière farouche, la critique de la bureaucratie et les personnages qui citent l'Art de la guerre de Sun Tzu. Le combat des Lettrés contre l'oppression des méchants tyrans sans scrupules, c'est un thème éternel, non ?

jeudi 7 août

Nous avons finalement assez peu parlé de la musique du film I'm Not There. Ce n'est pas vraiment une B.O. au sens classique du terme puisque la plupart des chansons n'apparaissent pas dans le film.. Ce disque est un complément sonore, un autre rêve de Dylan freak : faire jouer les chansons de Dylan par des pointures du rock indie. Tout n'est pas excellent sur les deux CD, loin de là, mais le quota de reprises réussies est plus qu'honorable (surtout sur le CD1). Comme rien n'est simple, il y a quelques chansons qu'on entend dans le film, dont ce morceau gospel qui donne lieux à une grande scène, avec Dylan en prêcheur.

 

vendredi 8 août

Profitons des JO pour découvrir la nouvelle grande puissance. A la radio, il y avait un responsable de la propagande gouvernementale qui expliquait d'une voix suave que le concept des "droidloms" tendait à lui échapper. Il avait l'air de le regretter mais il s'agissait pour lui d'une conception très lointaine, née dans des contrées éloignées.C'est pourquoi il avait du mal, disait-il, à faire le lien entre la signature de contrats un jour et les jugements portés sur son pays un autre jour (sous-entendu, il va falloir faire un choix). Le responsable a ensuite expliqué clairement le projet du pouvoir en place pour son pays : pas des "médias libres" ou des discussions sur les "droidloms", non, juste à manger et à boire pour chacun, et aussi une petite maison avec une radio.

samedi 9 août

20 photos sublimes de Claudia sur le plus beau blog du monde. Stop.

dimanche 10 août

 

 

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