lundi 3 novembre

  (thanks R.)

Martha & the Vandellas, c'est un peu comme Astral Weeks ou le jardin du Luxembourg : on apprécie particulièrement en automne. "It is the sound of someone trying to retrieve the irretrievable : lost youth, lost innocence, lost love; and at the same time realising the impossibility of ever experiencing those heightened moments again."

mardi 4 novembre

N'écoutez pas les critiques de cinéma qui chipotent sur le dernier James Bond. Avant, c'était trop léger, maintenant c'est trop sérieux. Il y en a pour qui ça n'ira jamais. C'est énervant parce que le dernier film de la série est une réussite (compte tenu de toutes les contraintes qui pèsent sur le produit), un film d'action expérimental (montage cut et images tremblées dans les scènes de poursuite et de bagarre), avec une histoire de vengeance comme on les aime au cinéma et un héros rebelle échappant au contrôle de sa hiérarchie. Certes, ce n'est plus du tout le frimeur insouciant des sixties. James Bond est de son temps, dur et violent.

mercredi 5 novembre

" Tout auteur digne de ce nom écrit toujours la même chose. Brahms c’est Brahms de A à Z. Moi je suis dans mon trip." (Manset dans Gonzaï) Je ne sais pas si c'est son salon, mais j'aime bien la déco sobre, avec un bon équilibre moderne/vintage. L'électrophone dans la table basse et l'ampli Epiphone, c'est pas la grosse classe ?

jeudi 6 novembre

Ouais, bon. C'est la pochette du jour. Journées "historiques"*, quoi qu'il arrive. On peut même renifler un peu de l'enthousiasme soulevé à l'occasion (à petite dose, attention à la descente...).

* Je ne sais plus qui faisait remarquer que nous écrivons l'Histoire au moment où nous vivons l'événement.

vendredi 7 novembre

"C'était la seule partie de la maison où personne ne s'aventurait, dédiée à l'exil, au départ, au périple inquiet, réservé à quiconque ne pouvait résider ici." J'en suis à la page 196. J'ai passé sans trop de difficulté le cap où beaucoup, paraît-il, abandonnent. Il faut accepter de renoncer aux repères romanesques habituels. On est ailleurs, dans le monde étrange et familier des rêves.

samedi 8 novembre

Carnage suicidaire en perspective ? Personne ne voit comment le PS va pouvoir survivre au prochain congrès. J'ai vu différents "lieutenants" réunis sur un plateau de télé. Le degré de haine entre eux atteint de telles proportions que le spectacle était par moment insoutenable. Les plans de coupe sur les visages des protagonistes faisaient penser à un western de Leone quelques secondes avant la tuerie finale.

dimanche 9 novembre

New York Dolls / Back In The USA

lundi 10 novembre

Le ciel est gris du matin au soir. D'après les images animées de la météo que je viens de voir, les nuages devraient continuer à passer au-dessus du jardin du Basement dans les jours à venir. Je n'arrive pas à savoir si le ciel gris me déprime ou si une humeur sombre me rend particulièrement sensible aux ciels d'automne. Selon la réponse qu'on donne à cette question, on opte pour une conception philosophique : le réalisme (le monde existe indépendamment de nous et la connaissance que nous pouvons en avoir n’est pas difficile) ou l'anti -réalisme (le monde n’est que le produit de nos représentations). Les réponses tièdes du type "un peu des deux" ou "ça dépend des moments" sont acceptées, même si elles ne font pas vraiment avancer les choses.

mardi 11 novembre

Vu le début de L'espion qui venait du froid. C'était beau ce qu'on faisait avec les pellicules noir et blanc à l'époque, vers 65. Bien aimé les éclairages, l'ambiance claustro et le jeu de Burton. Hélas, je n'accroche pas du tout aux histoires d'espions pendant la guerre froide. Dans la série "redécouvrons le rock indépendant des années 80", je viens d'écouter the Gun Club et j'ai apprécié. Du coup, j'ai envie de creuser un peu du côté des albums de Jeffrey Lee Pierce.

mercredi 12 novembre

Ecoutez les petits gars, vous n'allez pas me croire. Dans les seventies, il nous arrivait d'acheter un magazine de rock pour une ou deux photographies de nos vedettes favorites. Cette rareté des images est difficile à imaginer aujourd'hui. L'abondance n'est pas désagréable, loin de là, mais c'est une autre approche. 1536 photos de Bob en 1965-1966 et 14 couvertures de View, splendide revue d'avant-garde. Ce sera tout pour aujourd'hui.

jeudi 13 novembre

"Les grandes épreuves de l'esprit", un titre d'Henri Michaux. J'y ai pensé à un moment pendant la promenade au bord de la rivière. Après, j'ai repensé à d'autres titres de Michaux comme "Poteaux d'angle" ou "Connaissance par les gouffres" et je me suis dit qu'il avait de très bons titres. J'ai repensé à l'époque où je l'ai découvert. J'empruntais ses livres à la bibliothèque du dixième arrondissement. J'ai revu le trajet que je faisais en me dépêchant de rentrer, le fauteuil noir à rayures, les longues journées devant moi, l'insouciance de l'époque. Le troisième volume des textes de Michaux est sorti récemment dans la Pléiade. Ce n'est pas donné, mais c'est l'assurance d'en avoir pour mon argent - ce qui est appréciable par les temps qui courent. On verra ça quand j'en aurai fini avec le Pynchon. La pochette, c'est juste un disque qui vient d'arriver au Basement.

vendredi 14 novembre

Les reformations n'ont jamais rien donné. Pourquoi serait-ce différent pour celle-ci ?

samedi 15 novembre

C'est bien d'être là, en ce début de week-end, avec un temps doux, de bons disques à écouter (j'ai retrouvé It's too late to stop now de Van Morrison) et un feuilleton plein de suspens (Règlement de compte à Reims).

dimanche 16 novembre

Le GFIV ne se contente pas de participer à l'effort de sauvetage du capitalisme avec ses impôts, il s'engage aussi dans la lutte anti-terroriste. Nous allons donner des gages de notre bonne volonté citoyenne en signalant les sites suspects que nous rencontrerons. En voici un qui présente toutes les caractéristiques de la mouvance "ultra-gauche anarcho-autonome" si bien décrite par Madame la Ministre. On y trouve des manuels de critique radicale au format pdf ainsi que des tracts extrémistes.

lundi 17 novembre

Un texte de Denis Grozdanovitch au sujet d'un type qui, pendant des années, proposait ses poèmes aux passants au coin du métro Sèvres-Babylone. Certains commentaires sont intéressants.

mardi 18 novembre

Un article sur Dragomir (philosophe qui a tout pour devenir culte) et un cadeau pour Bill Terebenthine, qui a été traumatisé à vie par Satanik.

mercredi 19 novembre

On a tous regretté un jour d'avoir balancé le carton de vieux magazines au cours d'un déménagement ou d'un rangement zêlé. On fouillait encore parfois dans les recoins sans trop y croire, en se disant que peut-être... Avec Internet, le miracle se réalise : Charles Bukowski par Garnier dans Metal n°34 (1978), c'est ici. J'ai raconté un jour que Frédéric Duru, acteur dans Les Zozos de Pascal Thomas, était élève dans mon collège au moment où le film est sorti. J'avais lancé un appel pour savoir ce qu'il était devenu. Un lecteur vient de me donner la réponse : il est "chef déco" de cinéma à Paris (merci pour l'info).

jeudi 20 novembre

"L’essence même du blues, du rock, de la country, c’est l’homme face à la société, mais il s’en démarque. Il ne répète pas «Ah ! les salauds», il ne vit pas comme les salauds, voilà tout." Guy Peellaert

Je me demande si le fait d'écrire sa propre histoire du point de vue de la subjectivité en mettant le rock au centre, ce n'est pas déjà un peu de l'ultra gauche - selon la définition relayée par les médias qu'en donnent les services de police.

vendredi 21 novembre

Tout ces instants qui ne reviendront jamais, il faut bien essayer d'en conserver quelques fragments sous quelque forme que ce soit. C'est la réponse à une question que personne ne me pose : pourquoi tous les jours et depuis si longtemps ?

samedi 22 novembre

"Quand il s'agit de construire l'ennemi intérieur, tous les moyens sont bons." Eric Hazan

dimanche 23 novembre

 

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